Les critiques négatives, les auteurs et les lecteurs

Par Valéry K. Baran.

Je vois très régulièrement le petit milieu des auteurs s’agiter à ce sujet. Avec, au choix :

  • « Quoi ? Un lecteur a critiqué mon bouquin ? » -> ce qui se solde souvent par « il n’a rien compris », « son avis n’est pas à écouter », et parfois « les lecteurs ne devraient s’exprimer que lorsqu’ils ont aimé, à quoi ça sert de poster un commentaire si c’est pour descendre l’auteur ? »… quand l’accusation de jalousie/malveillance de la part du méchant lecteur n’est pas clairement exprimée,
  • et, plus rarement mais existant aussi : « Quoi ? Un lecteur a critiqué les avis qu’ont laissé les autres lecteurs ? » (or le bouquin en a justement reçu plein de positifs) -> ce qui se solde généralement par « tous les avis des lecteurs sont respectables, personne ne devrait les juger »… quand l’accusation de jalousie/malveillance de la part de la vilaine personne ayant même simplement dit ne pas se fier aux avis des lecteurs n’est pas clairement exprimée.

Bref, deux visions totalement opposées (lecteurs, taisez-vous, lecteurs dîtes tout ce que vous voulez) mais allant cependant dans le même sens : Ne parlez de mes bouquins que pour en dire du bien !

Comme ce n’est pas mon avis (on s’en serait douté, sinon je n’en parlerais pas), je fais un petit article à ce sujet.

Auteurs comme lecteurs (les deux, oui oui), la suite ci-dessous !

En guise d’introduction, il y a une citation que j’aime énormément à ce sujet. Elle est tirée du Mariage de Figaro, de Beaumarchais :

Sans liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur.

A méditer…

Lectrices et lecteurs

N’hésitez jamais à donner un avis sincère. N’ayez pas peur de vexer l’auteur. N’ayez pas peur de recevoir moins de Services Presse, si vous êtes en relation avec des éditeurs : les éditeurs aiment les avis intéressants et argumentés, pas forcément juste les « j’aime ». N’ayez pas peur de vous mettre à dos les autres lecteurs…

Une méthode qui passe bien, et que je recommande vivement si vous avez peur que vos critiques passent mal, est tout simplement de distinguer ce qui est des qualités objectives d’un texte et ce qui est de ses goûts propres, et de le faire apparaître dans vos avis. Ça évite de s’ériger en censeur et ménage les susceptibilités tout en permettant aux autres lecteurs de se faire leur propre opinion par rapport à leurs goûts propres, à eux aussi.

Les qualités objectives d’un texte, c’est :

  • Le trio orthographe/grammaire/syntaxe et la présentation,
  • La maîtrise et la cohérence du scénario (l’histoire tient-elle la route ? Les événements sont-ils justifiés, l’auteur n’use-t-il pas trop de facilités et autres Deus ex machina, les scènes composant l’histoire suivent-elles un déroulement logique ? Etc.),
  • La maîtrise des personnages (leur psychologie est-elle maîtrisée, leurs comportements cohérents, leurs réactions justifiées ? Etc. L’auteur respecte-t-il les personnalités et les relations qu’il a dessinées ou opère-t-il des changements incompréhensibles au gré des scènes qu’il a eu envie d’écrire ?…),
  • La maîtrise des modes d’écriture choisis (si l’auteur a écrit son texte à la première personne du singulier fait-il décrire à son personnage des événements qu’il ne peut en fait pas savoir, le fait-il user d’expressions telles que « mes muscles finement ciselés » que personne n’utiliserait en réalité pour se décrire ? S’il a choisi de faire une narration de type « journal intime », maîtrise-t-il ce type de narration en écrivant bien comme on le fait lorsqu’on écrit un journal intime et non pas en retranscrivant tous les détails d’une conversation, phrases au mot près et clignements des yeux associés ? S’il écrit au passé, maîtrise-t-il la concordance des temps ? Maîtrise-t-il la gestion des points de vue ? Etc.).

Bref, là, on est vraiment dans l’objectif et, là-dessus, vous serez toujours irréprochables en faisant part de votre avis sur de tels points, surtout si vous les justifiez. Si, par exemple, on vous a donné à voir une vierge mal à l’aise et qu’elle se transforme lors de la scène de sexe en star du porno de manière incompréhensible, vous êtes tout à fait en droit d’estimer que le personnage n’est pas maîtrisé. Par ailleurs, un avis argumenté est toujours plus intéressant à émettre qu’un simple « j’aime » ou « je n’aime pas ».

Et les éléments subjectifs, alors, qu’est-ce ?

Tout ce qui correspond à vos goûts, tout simplement.

Vous aimez les personnages qui ont telle ou telle personnalité, vous n’aimez pas tels autres, vous ne supportez pas qu’un personnage trompe son mec, vous adorez la fantasy, vous détestez la science-fiction, les histoires écrites à la première personne du singulier sont vos préférées, celles écrites au présent vous font partir avec un énorme à priori, l’érotique vous ennuie, la guimauve vous irrite, vous êtes capable de couiner devant n’importe quelle romance mettant en scène un milliardaire même si vous savez qu’elle est débile juste parce que, chez vous, ça appuie sur les bons boutons… Aucun souci ! Ce sont vos goûts, vos attentes personnelles, les éléments qui, chez vous, vont faire que vous allez être beaucoup plus tolérants avec un type de lecture/de personnage/de scénario et beaucoup plus difficile avec d’autres.

Seul élément important, alors : le prendre en compte dans votre avis. Le garder en tête en rédigeant votre appréciation.

En résumé :

Une histoire n’est pas mauvaise parce qu’elle ne vous a pas plu. Elle n’est juste pas à votre goût. Elle peut être mauvaise parce que le scénario ne tient pas la route une seule seconde, que les facilités pullulent, que l’orthographe est de niveau CP, que les incohérences sont légion, etc. Et, pourtant, même cette histoire mauvaise, vous pouvez l’adorer. On aime tous et toutes de bonnes grosses daubes, qu’on assume aimer ou non, c’est tout à fait normal, et, de la même manière, on a tous des romans/films… qu’on n’aime pas du tout alors qu’objectivement, on est bien conscient que ce sont des œuvres d’exception.

Et, à l’inverse, une histoire n’est pas géniale parce qu’elle nous a plu. Elle est à notre goût. Elle nous a apporté, au moment où on l’a lue (parce que notre appréciation dépend aussi de notre ça : humeur du moment, fatigue, etc., cette vilaine bête), du plaisir de lecture.

Par contre, si les critères objectifs et subjectifs sont au top, on a tout à fait le droit le crier au génie et de se répandre en râles de contentement.



 

Auteurs et autrices

 

Une seule chose à dire : re-lax !

Les commentaires, ce n’est pas tout (allez, si les éditeurs songeaient que c’est si important de n’avoir que des commentaires dithyrambiques à 5 étoiles partout sur les sites de publication, ils auraient des employés attachés à cette activité, non ?). Et puis c’est toujours intéressant de savoir ce qu’a pensé un lecteur de son texte. S’il a aimé, pourquoi ? S’il n’a pas aimé, pourquoi aussi ? S’il a eu un avis mitigé, par rapport à quoi ?… (les avis argumentés sont toujours merveilleux).

Et puis, lorsqu’un lecteur critique un texte, c’est juste le texte qui est critiqué ; ce n’est pas une attaque personnelle. Relax encore.

A partir du moment où nous décidons de publier ces textes, soit de les offrir à l’appréciation du public et qui plus est de leur demander de payer pour les lire, nous nous exposons de nous-mêmes à ces critiques. Jamais aucun auteur ne fera l’unanimité, de toute façon. Ça n’existe pas. Et puis, encore une fois, relax ! Vous avez vu les pages d’auteurs majeurs, qu’il s’agisse de contemporains comme Stephen King ou d’auteurs classiques comme Émile Zola ? Ils n’ont pas que des 5 étoiles et des louanges. Vous ne trouverez même absolument aucun de ces auteurs majeurs n’avoir que des 5 étoiles sur ses bouquins. Alors, si vous pouvez considérer comme compréhensible que ces auteurs-ci ne fassent pas l’unanimité, acceptez que ce soit le cas pour vous.

Après, bien sûr, je sais que certains de mes collègues penseront aux commentaires mis uniquement par malveillance, mais je crois qu’on les surestime surtout beaucoup. Les commentaires ultra élogieux par camaraderie ou auto-promotion dissimulée, à l’inverse, existent aussi et, quoi qu’il en soit, ça reste une partie plus que minoritaire des avis de lecteurs exprimés. Ils sont très loin de représenter la majorité des avis négatifs ou mitigés qui peuvent être mis et ces derniers ne méritent pas, du seul fait de l’existence de cas rares de malveillance, de faire l’objet d’accusations de malveillance ou de jalousie : des lecteurs peuvent ne pas aimer vos histoires. C’est comme ça.

Bref, c’est sûr que c’est difficile, il y a vraiment un apprentissage à faire quant au fait d’accepter ces critiques, mais il faut cependant apprendre à le faire, soit à être relax, tout simplement, ou alors à prendre de la distance avec ça. L’une de mes amies autrices ne lit carrément pas les avis des lecteurs. Ça peut être une bonne option si on ne supporte pas les critiques.

Bien sûr, ceci est mon avis personnel, je ne prétends pas détenir la vérité universelle, etc. Donc, pour ceux qui pourraient ne pas être d’accord, relax aussi !

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15 réponses

  1. Il y a tout de même quelque chose qui m’ennuie quand je vois certains livres se faire descendre, il y a une sorte d’attaque sous-jacente des lecteurs. Genre : vous avez des goûts de merde, ce n’est pas dit ainsi, mais c’est pensé très fort. Du coup, je comprends certains comportements de lecteurs qui s’énervent après l’auteur de la chronique ou de la personne qui dit du mal du livre qu’ils ont adoré.

    Après j’espère que quand les premières critiques négatives tomberont, je parviendrai à rester relax. Quoi qu’il en soit si j’en parle ce sera en privé ou avec ma famille et mes amis, pour me faire remonter le moral, mais pas en public. Je ne veux pas être un de ces auteurs qui se plaint.

    J’ai déjà reçu des critiques négatives et je me souviens ne pas avoir trop mal réagi. Surtout qu’il faut savoir ce qui relève du goût du lecteur, et de critères plus objectifs à améliorer par la suite. Même si une critique m’a empêchée de dormir une fois^^ cependant, j’en suis toujours sortie plus forte en me disant que je ferais mieux la prochaine fois. Et puis je me suis consolée avec les avis positifs que j’ai eus. Mais bon dans la fanfiction, je n’avais autant d’investissement personnel qu’aujourd’hui dans l’édition. Quoique je suis allée voir les avis négatifs que j’ai reçus sur mes fanfics en guise d’entraînement (oui, je me prépare^^), et je reconnais que les personnes avaient raison. D’ailleurs, leurs remarques ont été prises en compte et j’ai tenté de m’améliorer par la suite.

    Bientôt, je pourrai parler de ma réaction face a ces avis négatifs, même si j’espère qu’ils seront peu nombreux. :p

    • Tu penses aux critiques genre « j’ai acheté ce livre au vu de tous les avis extrêmement positifs que j’ai lu dessus et j’ai été extrêmement déçu, je n’ai pas vu ce qui… » etc. que l’on voit parfois ? Si c’est ça, perso, ça ne me dérange pas. Il est normal qu’un lecteur à qui on vend, de par les commentaires, une œuvre d’exception et qui se retrouve devant quelque chose, pour lui, de très éloigné de ce qu’on lui a vendu soit interpellé par les autres avis émis. Ça ne veut pas dire qu’il a raison, ça ne veut pas dire qu’il a tort, ça veut juste dire qu’il est en total décalage avec les avis émis par les autres lecteurs et que ça l’a dérangé. Ce n’est ni plus ni moins qu’un avis comme un autre, à prendre comme tel.
      Te concernant, je ne m’inquiète pas pour toi. Tu as déjà publié auparavant (sur le net), tu as déjà reçu des avis de lecteurs, tu sais déjà toutes les formes que ceux-ci peuvent prendre… Tu sauras gérer, je n’en ai aucun doute. 🙂

      • Non c’est pas ce genre d’avis^^ Parce que la déception je la ressens aussi quand tout le monde adore un bouquin et que je m’attends à lire une merveille et qu’au final il est juste bien, ou qu’il ne plait pas du tout.
        Mais plutôt du genre « je comprends pas qu’on puisse aimer ce bouquin, c’est une daube ». Le genre de réactions que je vois souvent pour Levy ou Twilight pour prendre de gros auteurs. Sans citer de petits qui pourraient se sentir viser.
        Ou du genre : « mais cet auteur son lectorat c’est ses copines alors c’est normal qu’elles la défendent. » Comme si si c’était pas normal d’avoir des gouts différents et que forcement ceux qui aiment sont des copines, donc pas sincères. Et franchement je pense qu’il y a une sorte de jalousie sous-jacente et non assumée derrière.

        • D’acc’. Ah oui, effectivement, si j’ai déjà vu les premiers, je n’ai pas vu les deuxièmes (sur les copines). Les avis sont parfois lapidaires, c’est clair…
          Pas sûre cependant que ce soit de la jalousie. Je crois toujours qu’on met le mot de jalousie trop facilement sur des choses qui ne le méritent pas, en fait. Du moins, la déception de voir une œuvre que le lecteur aurait considéré très passable voire mauvaise être montée aux nues alors que d’autres œuvres qu’il aurait considérées mille fois meilleures sont totalement boudées peut suffire à l’expliquer, en tout cas, même si je ne peux pas le savoir à la place des lecteurs concernés.

          • Je crois que j’ai vu la romance, le yaoi, etc… tellement dépréciés que j’en suis venue à une certaine saturation de ce genre de comportement.

          • Dans ce cas-là, je suppose qu’il s’agissait de commentaires postés par des gens n’ayant pas commenté d’autres œuvres de romance ou MM, ou ne les ayant au moins pas commenté positivement, alors (sinon, il n’y aurait pas dépréciation de genre). Mais est-ce que ces cas-là sont nombreux ? Sur des œuvres ayant fait des ventes de folie (« Fifty Shades », par exemple), je veux bien parce que l’ampleur du phénomène est telle qu’à un moment donné, elle attire des curieux voulant juste savoir si, au-delà de son genre, l’œuvre vaut le battage qu’elle déclenche. Mais sinon, je n’ai pas bien vu ce genre de commentaires ou, du moins, ils me paraissent, comme les commentaires motivés par de la malveillance, appartenir plus à des cas anecdotiques qu’autre chose.

  2. Chani dit :

    Ça fait plaisir de lire qu’on l’on peut toujours donner son avis même négatif, parfois j’en doute.
    Bonne continuation 🙂

    • Il faut, il faut. La camaraderie à outrance ne fait du bien ni aux livres, ni aux auteurs, ni aux lecteurs (qui peuvent passer à côté de jolies perles, du coup). Et il faut continuer à croire qu’on peut toujours. 🙂

  3. Ketsuchi dit :

    J’aime beaucoup cet article, tu expliques bien la différence entre les qualités objectives d’un texte et ce qui est de nos goûts propres. J’essayerais de faire plus attention pour mes prochains commentaires d’ailleurs. Dommage que tout le monde ne pense pas comme toi, certains auteurs et leurs amis ont tendance à te lapider si tu dis que tu n’aimes pas leur livre ! C’est pourquoi, j’hésite toujours à mettre un commentaire négatif.

    • Merci ! Il y a des auteurs chez qui, quelle que soit la manière dont on s’y prenne, tout ce qui n’est pas des louanges ne passera jamais mais ils sont quand même rarissimes. Dans l’ensemble, on peut présenter des avis variés, et il faut d’ailleurs continuer à le faire : ça participe à la diversité des avis des lecteurs. 🙂

  4. Je partage ce point de vue à 100%.
    J’ajoute que la masturbation systématique de l’ego d’un auteur n’apporte pas grand chose de constructif à celui-ci, bien au contraire, il aurait tendance à se complaire dans sa médiocrité (relative) et stagner. A long terme, c’est la meilleure sortie vers la lassitude et l’oubli du lectorat. Puis soyons honnêtes, la polémique fait vendre. Il n’y a qu’à voir Fifty Shade pour ne citer que lui. Plus les critiques sont mitigées, plus il attire la curiosité. Quant à l’excès d’éloges, il possède l’effet pervers d’amener des attentes élevées chez le lecteur qui engendre forcément la déception. Un peu comme ces films à gros budget tellement vantés dans les médias à coup de spots publicitaires racoleurs que lorsqu’on les visionne, on s’attend au super méga film du siècle et on tombe des nues, forcément !
    De même que la justification de l’auteur sur des points subjectifs est vouée à l’échec parce que les goûts sont aussi personnel que le caractère ou la personnalité. On n’en change pas d’un claquement de doigt parce l’auteur le désire. Donc, l’argumentation est une perte de temps. Au pire, elle engendre des conflits et par conséquent, la perte d’un lecteur potentiel.
    Bref, comme dirait l’autre: L’orgueil est le consolateur des faibles. lol

    • Tout à fait. Parfois, un commentaire critique peut justement être l’élément déclencheur d’un achat, et il n’y a pas forcément de correspondance entre les étoiles reçues par un bouquin et son nombre de ventes.

  5. caladhiel80 dit :

    En un mot: MERCI! Cet article est juste, intelligent, et remet parfaitement les pendules à l’heure quand certains se complaisent à dénigrer de manière on ne peut plus condescendante les lecteurs qui oseraient émettre un avis négatif.

  6. Ouiiii merci pour cet article !! 😀 C’est vraiment bien expliqué, et je plussoie le conseil : RE. LAX.
    Parfois j’ai l’impression que les lecteurs (en particulier les blogueurs) sont pris pour des agences de pubs et qui auraient le devoir de tout aimer, tout encenser… Alors que c’est faux !

    Flatter les egos n’est clairement pas une bonne chose d’autant plus qu’une bonne critique peut AUSSI décourager des gens de lire un livre ! Ca n’est récemment arrivé, d’ailleurs. J’ai lu une critique extrêmement positive mais qui m’a simplement fait comprendre que ce livre n’était clairement pas ce que j’attendais d’un livre. A l’inverse, des critiques négatives m’ont déjà incitée à m’intéresser à un livre puisque les points considérés comme négatifs par le chroniqueur ne l’étaient pas, pour moi. En l’occurrence, le reproche principal fait au livre était une relative lenteur dans l’avancée de l’intrigue… Ce qui ne m’a absolument pas dérangée.

    Je trouve également qu’écrire des avis négatifs est aussi un exercice d’écriture intéressant puisqu’il faut vraiment faire attention à bien expliquer pourquoi on n’a pas aimé ce livre, que les raisons soient subjectives ou non. On a le droit den e pas aimer, mais de là à insulter tout un lectorat, non ! Et cela permet également de mieux montrer ses goûts, de donner de la personnalité à nos articles en mettant en valeur ce que nous aimons et ce que nous n’aimons pas. Je comprends également qu’un auteur soit triste de voir une mauvaise critique sur son livre, le choix des mots et des arguments est important dans ce cas là, mais il ne faut pas se museler pour autant !

    J’ai malheureusement déjà eu affaire à une auteure qui prenait très mal les critiques négatives au point d’être une violence absolue au moins petit bémol des avis qu’elle recevait… Même sur un avis extrêmement positif, pour peu que la personne relève un point qui l’a déçue (quelles qu’en soit les raisons !), elle se permettait des commentaires d’une violence verbale assez incroyable. C’est un cas d’école d’ego un peu trop flatté et c’est vraiment déplorable, d’autant plus que ses romans ont de vraies qualités. J’ai été assez dégouté de ses commentaires pour ne plus vouloir faire mention de ses écrits sur mon blog…

    Bref ! Beaucoup de blabla pour pas grand chose ! Merci pour cet article intelligent et très vrai ! 🙂

    • Merci à toi pour ce commentaire. Je suis moi-même admin d’un blog de recommandations de lectures et j’ai toujours encouragé les membres à parler aussi des points qui fâchent. D’une, il en va de la crédibilité de la chronique : une chronique qui ne parle que des points positifs en passant sous silence ceux qui pourraient déranger peut paraître partiale et donc desservir l’oeuvre que la chroniqueuse a pourtant voulu mettre en avant. Et de deux, comme tu le dis très bien, certains points vus comme dérangeants pour un lecteur pourront être des points donnant envie de lire le bouquin en question pour d’autres (tout ce qui est de l’ordre des goûts perso, en fait). 🙂

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