Petit bilan de fin d’année !
Par Valéry K. Baran.
L’année 2014 marquera mon entrée dans le milieu de l’édition traditionnelle et, plus largement, l’édition tout court, moi qui n’avais jusque-là jamais que publié sur le net.
Voici un simple point sur les trois objectifs qui m’ont fait me diriger vers l’édition traditionnelle. Voyons donc où on peut être de ses objectifs initiaux après un premier bout d’année vécu à ce sujet !
1) Progresser
Bilan tout à fait positif !
J’ai énormément appris de mes rencontres avec mes éditrices et éditeurs. J’ai pu travailler sur mon écriture, apprendre sur mes points forts, reconnaître certaines de mes erreurs, évoluer sur des points qui m’étaient difficiles, me confronter à des auteurs de talent… J’attendais énormément du travail de corrections éditoriales, en particulier, et il a été riche d’enseignements à chaque fois, non seulement parce que découvrir les corrections éditoriales m’a beaucoup appris sur le plan de l’écriture même, mais aussi parce que j’ai pu voir quelles étaient les approches des différentes maisons d’édition : certaines sont juste dans le « propre » sur le plan du rendu, d’autres font un travail de forme beaucoup plus approfondi (clarté des formulations/rythme de certains passages/nécessité de développements et ou d’éclaircissements ou, à l’inverse, allègement en supprimant le superflu, etc.). Et j’ai même pu découvrir un certain « caractère » dans les corrections de certaines maisons d’édition. C’est vraiment intéressant à découvrir en tant qu’auteure publiée chez éditeur.
2) Aller à la rencontre d’un nouveau public
C’est une évolution très personnelle que je voulais : j’avais toujours publié sur le net, que ce soit dans le milieu de la fanfiction (d’abord) ou celui des écrits originaux (et encore : peu avant de passer à celui de l’édition traditionnelle, en fait) et j’avais des idées comme quoi, dans la fanfiction/la publication gratuite, les lecteurs étaient plus complaisants, qu’il y aurait plus d’exigences dans la publication payante, que le niveau général serait plus élevé. Moui… Je me suis bien plantée à ce sujet, en fait, ou plutôt : ça dépend. Comme ça dépend dans la publication gratuite, finalement : ce n’est pas vrai pour tout ce qu’on trouve dans la publication payante, en tout cas.
Mon bilan est toutefois très positif, même si marqué par quelques désillusions (mais je suis une petite bête très rêveuse !).
En positif, donc, j’ai rencontré des personnes géniales, des lecteurs et/ou blogueurs littéraires extrêmement généreux, qui ont suscité (et suscitent toujours) mon estime, j’ai d’ailleurs découvert le milieu des blogs littéraires et forums associés que je ne connaissais pas du tout et été en admiration devant l’investissement de ces passionnés de lecture, j’ai rencontré de nombreux auteurs, dont certains que j’admirais déjà et qui m’ont fait revenir (un peu !) sur la gêne que j’éprouvais à leur parler tant ils se sont montrés simples, sympathiques, ouverts et n’ayant pas le moindre instant la grosse tête. J’ai pris plaisir dans tous les contacts que j’ai eus et dans toutes les relations que j’ai nouées.
Et, pour mes désillusions, la première est donc liée à la réalité de ce qui se publie/se lit/marche dans la publication payante, que j’imaginais très au-dessus de ce que je lisais auparavant sur le net et qui m’a revenir sur cette impression. Enfin, ça dépend : dans certaines maisons d’édition oui, dans d’autres moins, et il y a aussi le cas de l’auto-édition. Finalement, je me suis rendue compte que, dans le milieu dans lequel j’étais auparavant soit la publication en ligne, j’avais noué des contacts, avec les années, un réseau de connaissances et des habitudes faisant que je ne lisais finalement plus que les meilleurs auteurs évoluant dans ce milieu. Et puis il y a aussi le fait que, durant les années pendant lesquelles j’avais lâché l’édition payante pour me concentrer essentiellement sur la publication gratuite, je n’avais pas vu la manière dont avait évolué la publication et j’ai donc été énormément surprise de découvrir que, l’apprentissage sur le plan de l’écriture que j’avais fait auparavant en publiant sur le net, eh bien certains auteurs le faisaient désormais directement en publiant sur Amazon. Du coup, il y a toute une portion de la publication qui n’est finalement guère différente de celle lisible en ligne, dans le sens où le principe est exactement le même et qu’on y trouve du coup de tout : des très bons textes qui donnent envie de suivre leurs auteurs, comme d’autres qui sont encore peu aboutis, voire d’autres qui affichent carrément des fautes et problèmes de mise en page importants. Bref, de tout.
Et ma deuxième désillusion est liée à mon milieu d’appartenance d’origine : celui de la publication libre sur le net. Si j’ai noué avec grand plaisir de nouveaux contacts dans le monde de l’édition, j’avoue que j’ai laissé avec un peu de tristesse derrière moi ce premier milieu. Oh, j’y suis encore bien impliquée, j’ai des lecteurs qui ont continué à me suivre (ils se reconnaitront), d’autres qui s’y sont mis depuis, et j’ai été plus que ravie d’en retrouver dans le milieu de l’édition que j’avais perdus de vue auparavant. Mais le milieu de la publication libre sur le net reste trop indépendant pour que plus que quelques-uns seulement m’aient réellement suivie, même si je le savais : moi aussi, auparavant, j’ai eu des amis-auteurs qui sont partis dans l’édition traditionnelle et, moi aussi, je ne les avais pas suivis, même si j’étais heureuse pour eux. Je me rends compte qu’en passant à l’édition traditionnelle, j’aurais voulu emmener avec moi tous ceux que j’aime, tous les auteurs que j’aime lire, tous les lecteurs qui m’ont suivie durant toutes ces années de publication sur le net, mais bon, ça ne marche pas ainsi. Je suis passée d’un milieu où j’étais très à l’aise, où je connaissais énormément de monde et où énormément de monde me connaissait, pour un autre où il me faut tout reconstruire, mais je commence à prendre mes marques, j’ai fait de très belles rencontres, et j’ai même passé le cap de répondre comme je le faisais avant aux commentaires que mes textes reçoivent (même si, parfois, je me dis que les lecteurs doivent se dire : « c’est qui, cette auteure qui répond ainsi aux avis sur ses livres ? »…) et force est de constater que communiquer avec les autres auteurs/lecteurs me plait toujours autant. 🙂
3) Vivre l’aventure
Bilan totalement positif sur ce plan-là aussi.
Je suis au tout début de mes découvertes/des aventures que je peux vivre, mais je m’éclate ! J’ai découvert le milieu de l’édition, celui des blogs et forums littéraires, aussi celui des milieux d’auteurs/lecteurs sur les réseaux sociaux (et qui m’amuse parfois énormément, mais je suis une petite bête qui s’amuse de beaucoup de choses). J’ai rencontré des gens formidables, j’ai énormément appris, je me suis amusée plein de fois, j’ai aussi eu des opportunités vraiment très agréables qui se sont offertes à moi, j’ai eu la chance de voir mes textes pris à chaque appel à texte auquel j’ai participé depuis que ma première nouvelle a été publiée, j’ai eu des propositions excellentes, j’ai eu mes premières parutions chez des éditeurs auxquels je n’aurais jamais rêvé auparavant et mes premières publications papier sous mon nom de plume d’auteure publiée, j’ai eu plein de textes pris, et quelques-uns déjà parus aussi…
Et puis j’ai encore beaucoup de nouvelles aventures à venir !
Mes objectifs pour l’année prochaine ?
Les trois mêmes, exactement.
Certains seront peut-être surpris de ne voir à aucun moment apparaître le moindre objectif financier et… ben oui, c’est comme ça. Que mes écrits soient lus et appréciés, et que je puisse toucher un large public, oui, j’ai envie (donc, en pratique, bien sûr que j’ai envie que mes livres se vendent). Mais gagner de l’argent avec ça n’était pas mon objectif auparavant et ça ne l’est toujours pas (je ne devrais peut-être pas le dire trop fort…). Actuellement, ce n’est en tout cas pas ce que je cherche. On en reparlera éventuellement le jour où, si j’ai de la chance, je pourrai me poser la question de gagner suffisamment en écrivant pour en vivre (on peut rêver !) mais je n’en suis absolument pas là. Donc pareil pour l’année prochaine :
Progresser, partager, vivre !
C’est tout ce que je souhaite. 🙂
Joli bilan.
J’ai plus ou moins perdu contact avec le milieu de la fanfiction, alors je ne me fais aucune illusion de ce côté là.
J’espère que pour toi 2015 sera aussi riche en expériences que 2014.
N’empêche, tu viens de me donner un idée de billet de blog, j’ai oublier de poster hier^^
Au fait Bonne année !
Un des trucs qui me fait le plus bizarre, c’est LJ : j’y passe encore régulièrement, pour suivre les actualités des auteurs que j’apprécie là-bas, et c’est devenu mort, non ?
Et je lirai avec plaisir ton bilan. 🙂
(et bonne année !)
Lj était déjà un peu comme ça quand j’ai déserté.
Du moins il y avait beaucoup moins défis qui étaient relevés, certaines communautés marchaient déjà moins bien. Il y avait beaucoup de monde du fandom Harry Potter qui étaient là, du moins ceux que je suivais et avec la fin de a saga, le fandom est moins actif. ( enfin c’est mon analyse)
D’acc’. Oui, j’ai eu un peu le sentiment que les communautés se mourraient, en effet.
L’année 2014 a été pour toi une année constructive et très positive ! Je te souhaite une année 2015 tout aussi enrichissante 🙂 En lisant tes lignes, ça me donne même envie de connaître ce milieu de l’édition du côté de l’auteur, enfin peut-être…
Plein de bonnes choses pour 2015 en tout cas 🙂
Bises
Merci ! J’espère qu’il en sera de même pour toi. 🙂
Pour l’édition, c’était mon choix, par rapport à mes objectifs. Certains en ont d’autres et, du coup, des choix différents, mais si l’édition à compte d’éditeur t’intéresse, n’hésite pas : je suis sure que tu t’y ferais très aisément ta place. ^^
Je t’avoue que j’y pense… « les à côtés » de l’auto-édition sont très prenants et m’empêchent quelque fois de créer comme j’en aurais envie. Et puis, j’ai envie de progresser y’a pas à chipoter. Ton post va me faire beaucoup réfléchir en tout cas. Merci 😀
C’est un beau bilan 🙂
Je te rejoins sur l’envie de progresser particulièrement : mais je pense que cette démarche, tu l’avais déjà en fanfiction, en fait. Je sais que cette volonté de m’améliorer à été l’un des motifs qui m’ont fait publié sur le net au début. Et c’est aussi pourquoi je continue à mettre des textes en ligne, même si j’en garde davantage pour moi^^.
Quant au nouveau public, c’est certain que c’est agréable de découvrir de nouvelles personnes, mais j’avoue que les drama sur les réseaux sociaux sont assez pénibles. Du coup, je me doute qu’il faut être présent (surtout quand on est dans une ME plutôt jeune) mais je comprends les quelques auteurs qui se préservent en restant en retrait.
Et puis, pour l’aventure, je pense que tu as encore de beaux projets pour te tenir bien occupée cette année 😉
En tout cas, je le répète, mais j’ai hâte de voir ce que tu vas faire en 2015^^
C’est vrai qu’il y en a des dramas sur les réseaux ! Personnellement, j’use et j’abuse de la fonction « je ne veux pas voir ça » de fb : ça me permet de rester à l’écart et aussi de ne pas être tentée de lire ce qui se dit. 🙂
Sinon, oui, je pense qu’il faut être présent, vraiment, mais je ne le fais pas pour ça, ceci-dit. Si je devais vraiment être présente sur les réseaux uniquement pour promouvoir mes œuvres, je ne dirais jamais que du consensuel, je ne parlerais jamais de ce que j’aime lire ou non en tant qu’auteure, je ne donnerais même pas des avis sur mes lectures… Je ne sais même pas ce qu’il faudrait faire, en fait : ne présenter que des façades lisses, ne jamais risquer de parler de quoi que ce soit qui pourrait déplaire… J’en serais incapable et puis c’est pas ce que je veux. Je crois que que j’aime trop bavarder, échanger, découvrir les autres auteurs/lecteurs/blogueurs et discuter avec eux pour ça. En ce sens, j’admire les auteurs que je vois parfois être ultra professionnels, ne pas s’éparpiller sur les réseaux sociaux, ne pas avoir de mot qui pourrait être mal pris, rester bien droits et bien nickels… J’en suis juste incapable. xD