Guide pour les auteurs de MM : le gay-sex
Par Valéry K. Baran et Hope Tiefenbrunner.
Guide pour les auteurs de yaoi
Ce guide a été écrit par nous-mêmes il y a des années, en fait (mais il est toujours d’actualité !).
Nous étions alors dans la publication sur le net (fanfiction, notamment) et nous avions été contactées par l’équipe qui s’occupait de recommander des meilleures fictions de leur site, du site fanfic-fr, pour nous demander d’écrire un guide pour les auteurs de yaoi (l’autre manière de dire « M/M », soit des histoires mettant en scène deux hommes), en mettant l’accent particulièrement sur ce qui était réaliste ou non. Il y avait apparemment une montée des fictions de ce genre sur leur site, mais remplies d’incohérences notamment anatomiques, et ils prévoyaient de leur côté un guide équivalent pour écrire des scènes de sexe hétérosexuelles. Ce deuxième guide n’est finalement jamais paru mais nous, de notre côté, on s’est occupé du nôtre. Et quitte à s’en occuper, on a décidé d’en faire un guide vraiment complet pour nos lectrices, soit composé de deux parties : un guide des relations homme/homme ou du gay-sex, pour l’approche réaliste, et un guide de l’écriture d’une scène de sexe en elle-même, pour l’approche artistique.
Comme ce n’est pas quelque chose qui me dérange, j’ai pris la première partie et Hope a pris la deuxième. Nos deux parties se sont retrouvées hébergées comme prévu sur le site fanfic-fr, mais nous les avons également postés sur notre site personnel, à l’époque, fermé depuis.
Comme nous avons depuis ce site, les voici désormais lisibles directement ci-dessous :
Guide des relations sexuelles hommes/hommes ou sex-gay
Avant-propos
Voici un guide abrégé des relations sexuelles homme/homme à l’usage des auteurs de MM/YAOI. Il a été rédigé par des femmes et présente donc un point de vue « féminin » sur la question, mais rassurez-vous : les auteurs de ce texte ne manquent ni de connaissances, ni de documentation et témoignages à ce sujet, et ce guide a de plus été élaboré en collaboration avec plusieurs de ces messieurs directement concernés (qu’on remerciera grandement au passage, notamment Althar).
Le but ici est d’aborder les points les plus importants pouvant être utiles aux auteurs de MM/YAOI pour essayer d’avoir une approche réaliste des relations sexuelles homme/homme et peut-être d’éviter certaines erreurs récurrentes. Ce guide ne se prétend cependant pas parfait et ne prétend pas correspondre exactement à une vision universelle de la sexualité : l’expérience nous montre que ce qui est vécu comme rare ou dérangeant par quelqu’un peut être tout à fait commun et source d’aucune gêne pour un autre. Il ne présente donc qu’une version d’ensemble, en insistant sur les caractères communs, fréquents ou moins fréquents, voire rares ou de l’ordre du mythe, des points soulevés (mis en italique pour plus de visibilité), du moins tel qu’on peut le dire dans notre société actuellement.
Le vocabulaire utilisé est aussi explicatif que le sujet le nécessite. Les points abordés également.
Dans la mesure où il est détaillé ensuite tout ce qui concerne l’écriture d’une scène de sexe de manière plus large, il ne sera abordé dans cette partie que les points les plus fréquemment sources d’erreur ou de polémique dans le cadre de l’écriture d’une fiction MM/YAOI :
Le schéma uke/seme ou dominant/dominé
Dans le YAOI (et c’est fréquent dans le MM aussi), on a un schéma relativement précis : un « seme », soit un personnage dominant qui l’est autant dans son comportement que dans sa « place » dans les rapports sexuels et un « uke », soit un personnage dominé qui l’est autant dans son comportement que dans sa « place » dans les rapports sexuels (voir le guide du lemon YAOI plus bas pour plus d’explication sur ces deux termes). Voilà la base. Bien sûr, ce cas peut exister dans la réalité, mais ça reste une vision plus que caricaturale qui est bien loin d’être représentative des relations homme/homme. D’ailleurs, les termes de « uke » et de « seme » sont purement des termes de manga qui ne sont pas utilisés dans la réalité.
En fait, sur le plan sexuel, il y a souvent un personnage préférant être pénétré et un préférant pénétrer, c’est une question de choix et de goût personnel dans le couple. Cela ne veut cependant pas dire qu’ils se cantonnent à cet état de fait sans jamais varier. Il est d’ailleurs possible d’échanger au cours d’un même rapport sexuel, ce qui pimente un peu les choses, on remarquera. Par ailleurs, tous les cas de figure sont possibles : des couples échangeant régulièrement à ceux ne le faisant jamais, en passant par les hommes refusant catégoriquement d’être pénétrés quel que soit leur partenaire, ou même ceux n’ayant jamais aucune relation avec pénétration anale dans le cadre d’une relation suivie (cas très rare mais existant). Tout dépend surtout du couple, en fait. Un personnage préférant le plus souvent être pénétré pourra d’ailleurs devenir celui pénétrant l’autre en changeant de partenaire/de relation, par exemple parce que (citons l’auteur d’un guide anglais pour l’occasion) : « he met a guy whose ass just begs for it ». Certaines personnes savent dès le début ce dont elles ont envie, cela peut même être évident pour les protagonistes lors d’une toute première fois, d’autres le découvriront plus tard voire changeront après un certain temps.
De la même manière, le personnage aimant être pénétré le plus souvent n’est pas forcément celui faisant la cuisine et le ménage et se comportant comme une caricature de femme au foyer (la psychologie du « uke » que nous renvoient les mangas YAOI). Il n’est pas non plus le moins entreprenant dans l’acte. Ce peut être lui qui séduit l’autre, par exemple.
Quant à l’aspect physique, il est indépendant de ce type de préférence : on n’a pas forcément un homme grand et musclé et un autre petit et chétif, comme on peut le voir dans le YAOI, et celui préférant se faire pénétrer peut très bien être une masse de muscles plus grand d’une tête que son partenaire. Tout est possible, là aussi.
Les zones érogènes masculines
Pas tout à fait les mêmes que les femmes. Pas tout à fait différentes non plus.
Le cas le plus notable que l’on puisse relever par rapport aux écrits MM/YAOI est celui du téton, souvent stimulé dans ces écrits et source de plaisir et d’excitation, peu souvent aussi érogène chez les hommes que chez les femmes, même s’il s’agit bien sûr d’une zone sensible (on parle de « zone érogène secondaire »). Il y a des hommes qui apprécient ce type de caresses et d’autres qui y sont relativement indifférents. Remarque : en tant que zone « sensible », la mordre n’est pas franchement une bonne idée (sauf tendances masochistes du partenaire ?), et il vaut mieux utiliser le terme « mordiller » si l’auteur veut décrire un acte similaire.
On oublie par contre souvent l’aspect visuel (ce que le personnage voit) dans ces écrits. Il est pourtant généralement très important chez les hommes, au point de nourrir une production pornographique, certainement passionnante pour un certain nombre de ces messieurs et généralement nettement moins pour ces dames, faite de gros plans sur les points stratégiques, on l’aura toutes et tous remarqué.
De la magie des multi-orgasmes masculins prostatiques
Le schéma que l’on voit fréquemment en M/M, avec un personnage atteignant la jouissance sans caresses directement sur son sexe n’est pas un schéma réaliste. C’est quelque chose qui peut arriver exceptionnellement (excitation massive du personnage qui n’a plus été pénétré depuis très longtemps, etc. – certaines personnes expriment ne l’avoir jamais vécu, d’autres une seule fois dans leur vie, d’autres y parvenir avec de l’entraînement), mais ça ne reflète absolument pas le commun des rapports sexuels. Le personnage peut toutefois jouir juste après avoir arrêté les caresses sur son sexe.
En pratique, l’un ou l’autre des partenaires peut caresser la verge du personnage en train d’être pénétré, mais c’est plus facile pour ce dernier. Il n’est de ce fait pas forcément si difficile d’avoir un orgasme en même temps, ce geste pouvant fonctionner comme déclencheur, pour peu que chacun soit attentif à l’avancée du plaisir de l’autre. Le personnage se faisant pénétrer devra donc se retenir de se caresser s’il se sent prêt à atteindre l’orgasme avant son partenaire. L’idéal reste que le personnage qui pénètre jouisse avant ou en même temps que l’autre, surtout, et non pas l’inverse comme on le voit tant dans les histoires M/M. Le truc, c’est que le personnage s’étant fait pénétrer pourra ensuite toujours atteindre la jouissance par des caresses, alors que, dans le cas inverse, son désir pourrait se faner, l’emmenant à vouloir tout simplement que le rapport s’arrête, ce qui serait bien dommage pour son compagnon. Ceci n’est toutefois valable que pour un rapport dans lequel les deux personnages n’envisagent pas de recommencer, bien sûr. Dans le cas inverse, le fait que l’un des personnages n’ait pas atteint la jouissance peut au contraire permettre de maintenir une ambiance sexuelle et, si les personnages ont encore de l’énergie et que l’excitation est là, de continuer. A contrario, il arrive également que certains hommes préfèrent ne pas stimuler le sexe et la prostate en même temps, les deux sensations étant différentes et ne s’accommodant pas toujours ensemble.
Pour ce qui est des réactions lors de l’orgasme, elles peuvent être plus ou moins apparentées à celles des femmes, mis à part le fait que, pour un homme, l’éjaculation y est généralement associée, avec un léger décalage éventuellement. Le corps pourra donc se crisper, l’anus se resserrer, le crâne se renverser en arrière, etc.
Il arrive toutefois que l’orgasme survienne sans que le personnage ait une éjaculation ou, à l’inverse, que l’éjaculation survienne sans que le personnage ne ressente de réelle jouissance. Ça rentre dans les choses qui arrivent, même si ça reste rare. Remarque : on distingue ici l’« orgasme » (qu’on définira brièvement comme un palier très élevé du plaisir atteint) de la « jouissance » (l’explosion de plaisir), mais pour ce qui est de l’écriture, la différence est plus difficilement applicable, étant donné que ces deux termes sont des synonymes.
Temps de récupération et multi-orgasmes :
En général, une éjaculation = un rapport. La vie est cependant bien plus intéressante que ça et cet état de fait est d’autant moins systématique que l’acte peut revêtir un caractère particulier pour les personnages : désir très fort, première fois après une longue période sans rapports sexuels, protagonistes s’étant retenus longtemps avant d’avoir une relation sexuelle, etc. (à condition que ça n’ait pas l’effet inverse, un trop plein d’excitation pouvant faire se précipiter une jouissance digne de couper les jambes aux personnages, aussi). L’âge joue également un rôle très important : des personnages plus jeunes peuvent avoir une nouvelle érection non pas en un claquement de doigts mais… pas loin, parfois. Ils peuvent donc recommencer/continuer (échanger ?) après une éjaculation, à condition d’avoir un temps de récupération suffisant, dix minutes semblant un grand minimum. Tous les cas peuvent toutefois survenir, même ceux les plus étonnants dans la vie. On notera donc simplement que, si le personnage récupère exceptionnellement rapidement, c’est à l’auteur de le faire apparaître en le justifiant dans son texte.
Si une deuxième éjaculation est possible, la quantité de sperme éjectée sera d’autant moins importante que la deuxième fois sera proche. Ça n’a toutefois pas forcément d’incidence sur l’orgasme : il peut être tout aussi puissant.
Les multi-orgasmes (c’est-à-dire le fait d’avoir plusieurs orgasmes différents lors d’une même période d’excitation, par exemple lors d’une même pénétration) restent toutefois une caractéristique féminine, même si on en retrouve dans le MM/YAOI. Il faut donc savoir que ça rentre dans le cadre de l’exceptionnel de chez exceptionnel voire de l’ordre du mythe.
La sodomie
Ici, une différence majeure entre les hommes et les femmes (anatomiquement, bien sûr) : la fameuse prostate. Autre différence majeure : la première pénétration (autre que fellation ou autre cas classé dans les préliminaires) n’est généralement pas une sodomie chez la femme. Pour le reste, il n’y a pas franchement de différence. Cependant, le sujet étant tabou et source de nombreuses méconnaissances, allons-y gaiement sur les détails sources de polémique.
La préparation locale avant l’acte / l’hygiène
Le passage aux toilettes, la douche et/ou le lavement peuvent être nécessaires ou au moins utiles. Aucun n’est cependant obligatoire, surtout le lavement, ça fait même partie des choses qu’il faut éviter de faire trop souvent, en fait. C’est au personnage devant se faire pénétrer de savoir de quoi il a besoin ou non, suivant son état du moment (hygiène interne/externe) et les pratiques sexuelles auxquelles il peut vouloir s’adonner. C’est un point qui est quasi systématiquement laissé de côté dans les scènes de sexe M/M, parce que pas super glamour, on est bien d’accord, et ceci de la même manière que les « désordres » pouvant survenir parfois après une pénétration anale.
Cet acte n’est pas forcément « sale » pour autant, il faut dédramatiser : tout se passe très bien avec une hygiène élémentaire et pour peu que la partie du corps humain appelée l’ampoule rectale ne soit pas remplie, ce qui est loin d’être le cas à tout moment de la journée (un passage au toilettes dans les deux heures avant le rapport devant au moins prévenir ce genre de souci). De plus, si un « désordre » doit survenir, comme quelques traces sur le préservatif, ce ne sera pas nécessairement une source de gêne trop forte dans le couple : il s’agit de quelque chose qui peut arriver et sur lequel les personnages sauront passer sans problème, de la même manière que le sang survenant lors d’un premier rapport chez une femme est facilement accepté par les deux membres d’un couple hétérosexuel.
La lubrification
Physiologiquement, il faut savoir qu’il n’y a pas de lubrification naturelle du rectum, à la différence du vagin (pour la petite remarque, les contractions internes ne sont pas les mêmes non plus). Cependant, cet endroit est recouvert d’une muqueuse qui n’est pas sèche (parce que qui dit « muqueuse » dit « mucus »), d’autant plus que certaines stimulations (frottements à l’intérieur…) provoquent une production réflexe un peu plus abondante de ce mucus. C’est cependant non seulement interne (il n’y a rien pour favoriser la pénétration au niveau de l’orifice) mais incomparable avec la lubrification naturelle d’un vagin. Dans tous les cas, il faut donc lubrifier !
Sur le plan naturel, le corps humain n’étant pas si mal fichu que ça, on a déjà le liquide séminal, qui est sécrété au stade le plus élevé de l’érection et sert de lubrifiant. Il peut être plus ou moins abondant selon les hommes/les circonstances. Ça peut toutefois être insuffisant pour ce genre de rapport. (Petite note : peut aussi être à l’origine d’une contamination par une maladie sexuellement transmissible au même titre que le sperme).
Il y a également le lubrifiant déjà présent sur le préservatif.
Le lubrifiant acheté en commerce (à base d’eau) est le plus pratique, le plus efficace, est réutilisable au cours du rapport et rend l’acte nettement plus aisé/agréable. Il peut également servir lors les préliminaires.
Dans la catégorie « fonctionne aussi », on a la fameuse salive, si évoquée dans le MM/YAOI, qui peut aider surtout si elle est appliquée en abondance, notamment sur le sexe du personnage qui pénètre. Les autres produits lubrifiants comme l’huile (incompatible toutefois avec l’usage d’un préservatif, comme les autres corps gras), le savon (très dilué, dans la douche par exemple), ou l’eau peuvent également servir à défaut d’avoir autre chose sous la main. Oubliez par contre l’idée du sang ! Non seulement c’est un très mauvais lubrifiant pour ce genre de choses, mais il en faudrait des quantités dangereusement abondantes pour espérer une quelconque efficacité.
Après, chacun y va de son avis : certains trouvent que l’eau est un mauvais lubrifiant mais plus efficace que le savon qui peut brûler/irriter, d’autres le contraire, d’autres que la salive suffit amplement… Le lubrifiant du commerce reste donc certainement le meilleur choix.
La dilatation et la pénétration
Contrairement à une idée que pourrait véhiculer la plupart des histoires que l’on peut lire, la préparation avec les doigts n’est absolument pas nécessaire. Elle peut surtout s’avérer utile dans les cas d’une toute première fois, d’un rapport après une très longue période sans en avoir eu, voire d’un membre pénétrant d’une taille vraiment très imposante. Tout dépend surtout de l’expérience à ce sujet du personnage devant se faire pénétrer, mais la situation est aussi importante, notamment le fait qu’il y ait un certain stress ou non. Toutefois, la préparation avec les doigts peut tout à fait rentrer dans les jeux sexuels.
D’une manière très simple, les stimulations externes au niveau de la zone anale (type caresses, frottements, présence prolongée du sexe du personnage qui va pénétrer ensuite à cet endroit, etc.) vont provoquer une dilatation ou « détendre » la zone. L’excitation mentale joue aussi un rôle très important.
On peut également obtenir une dilatation par stimulation interne, en utilisant les doigts, bien sûr, ainsi que la langue ou d’autres objets (à ce propos, il n’y a rien de sale dans la stimulation avec la langue, pour peu que le personnage se faisant pénétrer ait une hygiène élémentaire), voire le sexe du partenaire directement. Dans ce cas-là, la vitesse et la profondeur de la pénétration sont bien sûr à adapter au niveau de dilatation du partenaire. La pénétration anale reste un acte nécessitant de la délicatesse, d’une manière générale.
Il est donc possible d’avoir une pénétration directe, sans autre lubrification ou stimulation qu’une fellation du personnage pénétrant (voire une abondance de liquide séminal, tout simplement) et quelques frottis-frottas au niveau de l’orifice du personnage pénétré. Il est même possible de le faire sans rien de cela, si les deux personnages sont très excités, tout simplement. Ce dernier cas reste toutefois à prendre avec beaucoup de conditionnel et il se peut que le personnage pénétré en ressente une douleur plus ou moins vive.
La douleur
Et non, il ne faut pas être forcément masochiste pour pratiquer la sodomie. La douleur n’est absolument pas obligatoire, même la toute première fois, même sans utiliser de lubrifiant particulier ou pratiquer une dilatation directe (du genre avec les doigts)… à condition que l’excitation soit suffisante pour le personnage pénétré, bien sûr, et que son partenaire ne s’y prenne pas comme une brute (sinon, il faut qu’il se plaigne !). Interviennent également des critères tels que : confiance en son partenaire, éventuel stress, proximité ou non et fréquence des rapports précédents, etc.
La première fois, la douleur est toutefois le plus souvent présente. Le fait que la toute première pénétration soit celle de la sodomie, que les personnages soient souvent inexpérimentés et éventuellement peu informés, et que le stress de la première fois ou la peur de décevoir son partenaire soient là, sont les raisons qui font qu’elle soit souvent douloureuse. Cette douleur peut aller de très vive et persistante à très éphémère et largement supportable, suivant les cas.
Maintenant, il n’y a pas que la douleur : la gêne est également très souvent présente la première fois, la sensation de pénétration et de mouvements pouvant sembler bizarre voire dérangeante au niveau de cette zone peu habituée à recevoir ce genre de sensations.
Pour les remèdes, il suffit simplement d’attendre que la douleur disparaisse pour commencer les mouvements, voire de se retirer pour le personnage pénétrant si elle est trop vive, et de recommencer quelques minutes après quand son partenaire est plus détendu.
La protection/safe sex
Le préservatif est une protection qu’il faut absolument utiliser en cas de premier rapport avec une nouvelle personne, et ceci durant une période minimale de trois mois de relation suivie et monogame. Les deux partenaires pourront alors faire un test de dépistage et attendre la réception des résultats pour cesser l’utilisation des préservatifs. Le mieux est donc d’en avoir avec soi.
Ce point est trop souvent oublié dans le cadre d’histoires se déroulant dans notre monde et à notre époque (bien évidemment, chez les ninjas, par exemple, c’est différent). Pour la façon de l’évoquer dans un texte, voir le deuxième guide ci-dessous.
Les positions
Elles ne sont pas forcément différentes de celles d’un rapport vaginal, si ce n’est que l’angle change très légèrement. Les classiques tels que le missionnaire, la levrette, la position d’Andromaque reviennent de la même manière et les variétés sont infinies. Suivant les positions, la pénétration peut donc être plus ou moins profonde, aisée, douce et lente ou rapide et forte, et la prostate plus ou moins facilement accessible. Il existe toutefois certaines positions n’étant valables que dans le cas d’un rapport homme/homme, mais ça rentre là dans le cadre des positions acrobatiques et même éventuellement pour personnages contorsionnistes, parfois ! Pour voir quelques images, cliquer sur le lien « Positions de sexe », plus bas.
La prostate
Où est-elle/comment l’atteindre : à l’intérieur du rectum, du côté de la vessie, de la grosseur d’une noix environ, et à une profondeur suffisante pour pouvoir être atteinte par le majeur (à condition qu’il soit tendu et non courbé et que le personnage n’ait pas un doigt trop court), ou le sexe du personnage pénétrant pour peu que l’angle soit le bon (la pénétration est alors moins profonde, on est bien d’accord). C’est un organe stimulable, source de plaisir et érectile.
Ceci donne une idée de ce qui est praticable, que ce soit avec les doigts, selon les positions, voire d’autres objets, mais si vous voulez des infos plus précises sur les positions et la manière dont, selon les angles, on peut frotter ou percuter directement au niveau de cette zone très sensible, certains schémas sont disponibles dans le lien plus bas, dans la partie « Anatomy » du site « Minotaur ».Après le sexe
Doit-on aller se laver directement ou s’endormir dans tous ces fluides corporels ? (qui a dit que le sexe était sale ?…) En réalité, la douche n’est absolument pas obligatoire, le fait de s’endormir directement après non plus (même si, on le sait, les hommes y sont plus facilement enclins) : ça fait partie de détails que l’auteur peut décider de préciser, comme un éventuel passage aux toilettes pour uriner, aussi, mais qui ne sont pas obligatoires. Tout dépend du caractère des personnages, de leur relation, de leurs besoins de l’instant, de ce qui vient de se passer, de leur état d’esprit ou de ce qu’ils ressentent à ce moment-là… Ce peut être l’occasion d’un moment de tendresse, d’échange, de taquineries, d’aborder une conversation que les personnages n’auraient pas eue à un autre moment, etc. La tendresse s’exprimera d’ailleurs de manière peut-être plus importante lors de rapports intimes, que ce soit après le sexe ou pendant, qu’à d’autres moments… parce qu’il peut être moins évident de la manifester dans la vie quotidienne où les rapports homosexuels sont souvent moins bien acceptés en public. C’est donc très important.
Les pratiques extrêmes (double-pénétration, fist-fucking et autres joyeusetés)
En évitant les détails (ceux intéressés se renseigneront d’eux-mêmes sur le web, n’est-ce pas…), ces pratiques sont possibles, à condition d’une bonne préparation pour le personnage pénétré, de temps, de confiance et d’un usage très abondant de lubrifiant. Les histoires des bras rentrants ou autres extrémités sont des mythes. Il suffit de jeter un œil à un schéma d’anatomie du tube digestif pour se rendre compte que, si une main parvient à rentrer dans sa forme la plus fine, c’est déjà un maximum (si si si).
La magie des aphrodisiaques
Il ne s’agit en réalité que d’un mythe communément repris dans l’imaginaire collectif. Certains diront que ça peut s’avérer efficace. On notera donc juste que, s’il y a efficacité, elle est surtout mentale et très différente de ce qu’on peut lire dans la littérature érotique, en tout cas. Il peut s’agir de produits commercialisés dans notre monde et qui généralement, évoquent à leurs utilisateurs quelque chose de sexuel, que ce soit de par leur forme/leur odeur/l’image mentale qu’ils suscitent, ou d’autres propres à l’univers développé dans la fanfiction (exemple : magie ou potion dans Harry Potter) où, là, l’efficacité peut être tout à fait différente selon l’imagination de l’auteur. C’est d’ailleurs l’avantage de ce genre d’univers, notamment.
Les accessoires
Un mot seulement sur l’anneau pénien ou « cock-ring », tout comme le fait de resserrer la base du membre pour empêcher l’éjaculation (plus souvent vu dans les fictions BDSM) : il s’agit là aussi d’un mythe. Et oui, s’il existait une méthode aussi simple, les malheurs des hommes souffrant d’éjaculation précoce deviendraient bien moins importants ! Pour être exact, le fait de serrer fortement un point précis au niveau de la base du gland est parfois cité comme une méthode pour retarder l’éjaculation, mais son efficacité reste très discutable.
L’homophobie
Pour passer très rapidement sur ce sujet pouvant être source de polémiques, entre le « tout le monde il est gay, tout le monde accepte bien l’homosexualité des personnages et ils peuvent s’embrasser dans la rue sans que ça dérange personne » et « le père du personnage l’a battu en apprenant son homosexualité, avant qu’il se fasse violer par des homophobes et soit obligé de mourir seul à l’hôpital parce qu’on refuse à son compagnon de lui rendre visite », il y a un juste milieu (et aucun établissement de santé ne refuserait à quelqu’un de rendre visite à son compagnon, à propos). La réalité ne se situe donc certainement pas dans l’un ou l’autre de ces extrémismes mais quelque part entre les deux.
Quelques faits réalistes rarement abordés
La préparation locale /l’hygiène, la difficulté à accepter son homosexualité, le coming-out, la difficulté à savoir si la personne rencontrée est homosexuelle ou hétérosexuelle (ou bi), les lieux de rencontre type bar/boîte/sauna gay, le fait qu’un certain nombre d’hommes ait plus de relations éphémères basées sur le sexe que de relations suivies, que la monogamie soit parfois difficile, etc.
Un mot sur le viol
Sans entrer dans les détails non plus de ce sujet qui englobe un panel de cas très divers, en plus d’être extrêmement délicat à aborder, un viol, vécu par le personnage en tant qu’acte violent physiquement, agressif et immédiatement traumatisant, ne peut pas 1) se transformer en acte de plaisir dans la foulée, 2) ne traumatiser finalement que très peu le personnage concerné avant qu’il s’envoie de nouveau en l’air derrière comme si rien ne s’était jamais passé. Là, on n’est même plus dans le mythe, on est dans le n’importe quoi (ou alors, si le personnage fait un black-out complet derrière, il va falloir l’expliquer).
Pour autant, le « fantasme de viol » reste quelque chose de très commun. On en retrouve des bribes dans l’érotisme/le porno : rapport plus brusque que d’ordinaire, situation avec un léger stress, personnage qui dit « non » mais en fait a envie de dire « oui » et s’abandonne quand même, etc. C’est à l’auteur d’utiliser ce fantasme comme bon lui semble (il faut savoir gérer !) mais il ne faut surtout pas confondre ce fantasme, utilisable de façon plus ou moins détournée, avec un vrai viol qui n’a rien à voir, même en fanfiction/roman.
Quelques liens pouvant être utiles, pour finir
– En français : Quelques fautes à éviter quand on écrit un lemon et Positions de sexe gay.
– En anglais : Slasher’s guide to gay sex, Minotaur (attention, contenu réservé aux plus de dix-huit ans pour cause de photos de type pornographique) et How to Bottom like a Porn Star (attention, contenu NSFW).
Contenu © Kumfu
Guide de l’écriture d’une scène de sexe entre deux hommes (ou « lemon yaoi »)
Une chose importante en préambule, ce guide a pour but de servir de conseils, on va donc y voir ce qui se fait le plus couramment dans un lemon. Maintenant, tout est possible et on rencontre de tout. Il sera donc toujours possible de lire un lemon, qui prend le contre-pied total de ce qui va être exposé ici, et de le trouver très bien. D’une, parce que tous les goûts sont dans la nature, de deux parce que ça peut avoir un côté original tout à fait attrayant et de trois, nous nous plaisons à croire que lorsqu’un auteur a du talent, il pourrait faire avaler n’importe quoi à ses lecteurs 😉 !!! De plus, il est important de noter que le gay-sex et le yaoi sont deux choses différentes. Le premier est quelque chose d’écrit généralement par des hommes pour des hommes, alors que le second est écrit par des femmes pour des femmes. Les attentes sont donc différentes et il sera finalement peu étonnant qu’un certain nombre d’hommes gays ne se retrouvent pas dans le yaoi, et que le gay-sex plaise moins aux femmes.
Ceci étant dit, sus (sans mauvais jeu de mot) au sujet qui nous amène ici : le lemon yaoi.
COMMENT ECRIRE UN LEMON YAOI
Première chose à dire c’est que le sexe yaoi est souvent idéalisé, comme, nous aurions tendance à dire, le sexe en général en fanfiction. On vient pour rêver donc on veut du sexe qui fait rêver ! Les pannes, les éjaculations précoces, les « je suis trop fatigué pour un second round… » sont donc rarement présents ! Sans aller jusqu’à ces extrémités, il y a quand même moyen de ne pas non plus partir à dix mille lieux d’un rapport sexuel plus réaliste.
Allez, on y va.
LE UKE, LE SEME ?
Concrètement, le uke est celui qui reçoit ou plus crûment qui est sodomisé, le seme est celui qui donne ou qui sodomise. A partir de là, beaucoup de choses sont possibles. Néanmoins, le plus courant dans le yaoi sera le rapport suivant : le seme est plus âgé, plus viril et protecteur, le uke sera efféminé, plus jeune, peu expérimenté, physiquement plus frêle. Un peu rude, non ?
Quoi qu’il en soit vous avez la possibilité de faire ce que vous voulez avec vos persos. Prendre le contre-pied total comme dans la fic Stéréotype de Stelfarze où le seme a plutôt l’apparence du uke. Vous pouvez également les faire à peu près égalitaire en terme de physique et/ou expérience, à vous de voir. Maintenant, reconnaissons quand même que le uke supra féminin et le seme supra masculin sont quand même très caricaturaux. Il faut simplement en avoir conscience et assumer son choix.
QU’ATTEND-ON D’UN LEMON ?
Eh oui, c’est quand même la première chose sur laquelle se pencher quand on veut écrire un lemon (yaoi ou non).
Alors, certains pourront dire qu’on attend d’avoir chaud ! Ok, ce n’est pas faux mais ce n’est pas forcément l’essentiel. Ce qu’on veut, c’est ressentir, se mettre à la place du ou des personnages et imaginer que nous vivons ce qu’ils vivent. On veut pouvoir se projeter dans le texte et s’y voir et donc oui, avoir chaud !
Et pour ça, il n’y a pas quarante mille possibilités, il va falloir plonger votre lecteur dans la scène. Et on va commencer par le plus simple, utiliser les cinq sens.
Le toucher
D’abord, de ce qui les entoure. Où se sont-ils installés ? Une chambre, un coin de rue et de mur ? Une voiture ? Dans une rivière ? Selon les cas, vous pourrez insister sur les sensations que cela engendre. Des draps peuvent être frais et propres, ou au contraire froissés, rugueux. Un coin de mur peut-être inconfortable ? Le sol : si c’est du carrelage, il est froid, de la terre, elle lui colle à la peau. Dans de l’eau : sa caresse s’ajoute à celle des personnages etc…
Ensuite le toucher de l’autre, la sensation de la peau, est-elle douce, poilue, glabre, marquée de traces, humide, sèche ? Avec dans l’idée qu’au cours du lemon, le personnage va avoir chaud et qu’elle va devenir plus moite. Bien sûr, n’oubliez pas qu’on touche avec ses mains, ses doigts, les sensations sont alors très précises, mais aussi avec la peau de tout le corps, avec la langue également.
Vous pouvez aussi vous faire plaisir avec la sensation du souffle sur la peau, pourquoi pas d’une plume, d’une brise d’air, d’un glaçon etc… tout dépend de ce que vous faites faire à vos personnages.
L’odorat
C’est une donnée très importante. D’abord celle du lieu. Ca peut être de l’encens par exemple qui charge l’atmosphère, l’odeur de fleurs pourquoi pas, de gaz d’échappement s’ils sont dans une rue ? Et puis bien sûr, il faudra insister sur celle de l’autre. Est-ce qu’il sent un parfum, un gel douche, peut-être un peu la sueur, pourquoi pas le sang s’il y a eu un combat juste avant. Vous pouvez décrire l’odeur de ses cheveux, celle du sexe aussi qui en a une bien particulière.
Le goût
celui de la peau qui va être relié à son odeur. Oui, si le personnage vient de prendre une douche, sa peau n’aura pas le même goût que s’il sort de trois heures de sport ! Le goût de l’autre quand on l’embrasse, selon ce qu’il a mangé, s’il vient de se laver les dents. Ensuite, s’il y a fellation viendra celui du sexe, du liquide séminal, et puis, celui du sperme. Cela peut être aussi bien celui de l’autre que son propre sperme, si par exemple le seme a léché celui de son uke sur son torse et lui roule une pelle ensuite, oui bien s’il lèche l’anus de son uke après le rapport.
L’ouïe
Très important aussi. Vous pouvez dans un premier temps décrire ce qu’ils entendent de l’extérieur, selon là où ils se trouvent. Ensuite, vous pourrez vous concentrer plutôt sur ce qu’ils entendent de leur partenaire. Le bruit de la respiration est important, c’est un témoin de l’excitation des protagonistes, elle va s’accélérer, pourquoi pas se couper. Ensuite, viennent toutes les démonstrations de plaisir : les gémissements, les murmures, les cris éventuellement. Le personnage peut prononcer le prénom de l’autre, lui dire ce qu’il veut, lui demander si cela lui convient etc…
La vue
Qu’est-ce que le personnage voit ? Observe-t-il ce qu’il se passe autour de lui, était-il trop perdu dans ses sensations pour y prêter attention. A-t-il les yeux fermés et donc ne voit rien ? Peut-être même recouverts par un bandeau ? Comment voit-il son partenaire ? C’est un sens très important dans l’excitation et pour les hommes encore plus. Voir son partenaire en train de lui faire une fellation, observer son sexe allait et venir dans la bouche ou l’anus de l’autre, l’excite. Est-ce qu’il essaye à tout prix de le voir ?
Toutes ces descriptions vont être primordiales pour mettre votre lecteur dans la scène. Vous n’êtes bien évidemment pas obligés de tout utiliser, après c’est à vous de doser ce que vous mettez de l’un ou de l’autre.
Mais quoi qu’il en soit, elles ne sont rien si vous n’y ajoutez pas le ressenti des personnages. Qu’est-ce que ça leur fait ?
Par exemple : la peau de l’un est moite. Ok, et alors ? Est-ce que son partenaire aime ça ? Ou au contraire, est-ce qu’il trouve que c’est désagréable parce qu’elle en est moins soyeuse. Il a une odeur de sueur ? Est-ce que ça l’excite malgré lui, est-ce qu’il recherche cette odeur ? Est-ce qu’il se dit au contraire qu’une bonne douche aurait été sympathique mais qu’il passera pour cette fois ? Etc…
Si vous vous contentez de dire ce qu’il se passe, ça va couper toute une partie de l’émotion. Et c’est ce qui va faire la différence entre un bon et un mauvais lemon. Parce que si le lecteur ne sait pas ce que ressent le personnage, ce que ça lui fait, il est obligé de faire tout le travail tout seul. Et pour cela, il va utiliser ses propres références. Si dans votre tête, le personnage est excité par le fait que son amant ait du poil sur la poitrine mais que votre lecteur déteste ça, il va partir du principe que le personnage n’aime pas ça non plus. En gros, il prend en quelque sorte le contrôle sur votre écrit quand c’est à vous de mener la danse tout le long.
Par ailleurs, c’est aussi ce qui va faire monter la sauce car ça lui donne le temps de savourer chaque partie, chaque nouvelle attention, chaque nouvelle action plutôt que de passer de l’une à l’autre à la vitesse de l’éclair. Certaines sensations et notamment celles de plaisir ne peuvent qu’être expliquées par le ressenti du personnage et ce que cela provoque sur son corps. C’est donc à vous de guider votre lecteur en le lui expliquant. Il y a bien évidemment des réactions physiques classiques, notamment lors de l’orgasme (éjaculation, contraction par exemple), néanmoins elles auront toujours plus d’impact si vous décrivez un peu ce que cela fait à votre personnage.
Au niveau de la forme, vous pouvez choisir de vous baser essentiellement sur un des deux protagonistes et décrire ses sensations ou pourquoi pas sur les deux. C’est à vous de choisir.
Le rythme utilisé peut également vous aider à faire passer le ressenti. Qu’entendons-nous par là ?
• Une étreinte rapide et intense : faire des phrases courtes, qui s’enchaînent, donner à votre texte l’urgence de ce qu’il s’y passe, utilisez des termes comme rapide, urgence, intense, violent etc… et le champ lexical qui va avec.
• Une étreinte plus lente, plus charnelle : prenez votre temps pour décrire ce qu’il se passe, leurs gestes, faites des phrases plus longues, utilisez des termes comme lentement, progressivement, doucement, tendrement…
Inconsciemment votre lecteur va se mettre plus facilement dans l’ambiance que vous souhaitez donner à votre lemon.
Reste après tout cela, la psychologie du personnage. Est-il dans un moment d’abandon, de possession, d’échange ? Compte tenu de ce qu’il a vécu jusque-là, comment est-il au moment du sexe. Bien évidemment, si vous êtes dans l’écriture d’un PWP pur et dur, la psychologie du personnage passe un peu au second plan. Quoi qu’il en soit, c’est une donnée importante à utiliser.
QUE PEUVENT-ILS FAIRE ET QUOI EN DIRE?
Et bien, ils peuvent faire beaucoup de choses. On va quand même voir les plus classiques :
Le baiser
Il ne constitue pas à lui seul une action suffisante pour un lemon. Néanmoins, il revêt son importance. Il n’est pas obligatoire, mais c’est quand même rare qu’il n’y soit pas. Il va vous permettre de remettre un peu de ressenti et surtout de faire monter le désir. En effet, quoi de mieux pour s’exciter que de commencer par là, la découverte de l’autre, le contact etc… c’est le moment de se lâcher sur la montée du désir. Il peut se faire avec ou sans la langue. Celles-ci peuvent faire joujou à l’intérieur de la bouche ou en dehors, tout est permis.
Bien sûr, les baisers peuvent se faire sur le reste du corps, pouvant aller jusqu’aux suçons, souvent assimilés dans le yaoi a une marque d’appartenance laissée sur la peau de son partenaire.
La masturbation
Elle peut être effectuée seul ou par l’un des personnages sur son partenaire ou encore sur les deux. Ils peuvent se masturber l’un et l’autre ou l’un d’entre eux peut empoigner les deux sexes. Ces derniers peuvent être pris à pleine main ou dans le premier cas entre le pouce et l’index qui formeront alors un cercle autour de la verge. Vous pouvez parler de la douceur de la peau du sexe qui l’est plus que celle du reste du corps, la manière dont le liquide séminal s’échappe et le lubrifie. On rencontre souvent des descriptions du pouce qui passe sur la tête du sexe et étale ce liquide.
La fellation
Peu d’hommes hétéro ou gay vous diront qu’ils n’aiment pas ça, alors logiquement ça revient souvent dans les lemons. On peut se contenter de ça uniquement, le mettre en préliminaire ou pourquoi pas, après. Maintenant, vous comprendrez que certaines personnes ne soient pas forcément super enthousiastes à l’idée de mettre dans leur bouche le sexe qui vient de faire un tour dans leur anus… Cependant, le seme peut tout à fait, faire jouir son partenaire de cette manière si lui a éjaculé et que son uke n’a pas eu d’orgasme lors de la pénétration.
Alors pour en revenir à la fellation, classiquement le personnage qui suce aime ça, ça l’excite. Vous pouvez décrire la sensation du sexe dans la bouche, le goût du liquide séminal qui commence à être excrété. Le personnage peut le lécher comme avec une glace, le sucer, téter le bout, masturber le sexe de la main en même temps, caresser les bourses aussi. Souvent, on va décrire la manière dont le personnage suit la veine qui se trouve sur la partie inférieure de la verge. Il y a également la possibilité de lui faire pratiquer une gorge profonde, c’est-à-dire enfoncer le sexe de son partenaire très loin dans sa bouche donc jusqu’à sa gorge, nécessitant de contrôler son réflexe de renvoi.
Pour celui qui reçoit la fellation, vous pouvez parler de la chaleur, l’humidité, la douceur de la langue etc… La présence de piercing sur l’un ou sur l’autre amènera des sensations différentes, plus intenses. La boule sur une langue percée peut être entrée dans la fente de la verge etc…
Les personnages peuvent en finir là avec éjaculation ou passer à la suite. Dans le premier cas, tout est possible, le personnage sucé peut le faire en dehors ou dans la bouche de son partenaire. Le plus courant dans le lemon yaoi sera quand même la seconde possibilité avec le personnage qui avale. Les auteurs de lemon yaoi aiment bien les personnages qui avalent ou lèchent le sperme d’une façon générale XD !
Exemple : Le pouvoir de l’attraction de Hagane
Le frotti-frotta
Autrement dit, les deux personnages se frottent l’un à l’autre au niveau de leur entrejambe, la plupart du temps, ils sont habillés. Là encore, ils peuvent faire uniquement ça ou trouver un petit coin tranquille pour se dessaper et passer aux contacts plus charnels. Ce sera généralement l’occasion d’un moment d’excitation. Vous pouvez décrire la manière dont les personnages s’empoignent, se frottent l’un à l’autre, l’excitation qui monte etc…
Exemple : Mon neko à moi d’Hagane où vous trouverez un beau lime Mada/Ita ou Clair obscur de Jainas dans le chapitre 7 pour une version plus bestiale de la chose.
Les caresses
C’est assez varié. Vous pouvez décrire bien évidemment la caresse des mains sur la peau, celle des cheveux. Mais également du corps de l’un contre l’autre. Les objets sont également utilisable : plumes, tissus, etc…
Ce sont généralement des démonstrations de tendresse entre les deux personnages. Elles n’interviennent pas à un moment précis, elles peuvent être mises tout le long du lemon, en préliminaires, pendant l’acte et après. Bien évidemment, plus vos personnages ont du temps devant eux, plus ils peuvent prendre le temps de se caresser. S’il s’agit d’une étreinte rapide, ils n’en auront pas le loisir.
Par contre, c’est un bon moment pour décrire le corps de l’autre, c’est par les caresses qu’ils vont se découvrir. Donc, c’est le moment pour parler des cicatrices s’il y en a, du fait que la peau peut avoir une texture différente à certains endroits. Les caresses et les préliminaires sont le lieu idéal pour parler des cinq sens décrits plus haut et mettre votre lecteur dans l’ambiance.
La préparation
La plus classique consiste à pénétrer son partenaire d’un ou plusieurs doigts. Vous pouvez vous en passer ou l’insérer comme un jeu sexuel, un préliminaire. Elle peut également se faire avec la langue ce qui a l’avantage de permettre la lubrification. Très citée dans les lemons yaoi, sa nécessité n’est pas obligatoire (voir guide du gay-sex ci-dessus pour plus d’infos).
La pénétration
Vous pouvez décrire aussi bien les sensations de celui qui reçoit que de celui qui prend. Généralement, pour ce dernier, on trouve les sensations d’étroitesse, de chaleur pour ce qui est purement physique. Ensuite, vous pouvez insister sur le fait d’avoir la sensation de ne faire qu’un. Attention, c’est un côté un peu idéalisé de la sexualité, évitez quand même de partir sur des tirades longues de dix kilomètres sur l’impression de fusion, d’être la même personne et de pouvoir lire dans son âme. A moins que vos personnages soient en train d’effectuer une cérémonie quelconque, ce n’est pas un simple rapport sexuel qui va vous faire vivre ça (désolée pour ceux qui espéraient XD).
Pour celui qui reçoit, vous pouvez décrire : la sensation de douleur ou d’inconfort si c’est la première fois ou si le receveur n’a pas fait l’amour depuis longtemps. Vous pourrez également parler de la sensation de va-et-vient, du plaisir ressenti notamment par le contact avec la prostate. A noter que vous la trouverez souvent appelée le point sensible, le point qui le faisait crier etc… De la même façon qu’on rencontre rarement le terme anus dans un lemon mais plutôt le terme intimité, entrée de son corps etc… C’est un choix qui vous appartient.
Note également, la pénétration peut également être effectuée par des sex-toys ou tout objet pouvant y ressembler. Nous ne nous étalerons pas sur ce point, Internet et votre imagination restent vos amis. Cependant, ce n’est pas parce qu’il y a utilisation de sex-toys qu’on tombe forcément dans du hard sex, il y a possibilité de le faire par jeu ou pour pimenter un peu la vie sexuelle des héros.
Les positions
Elles peuvent également être variées, là encore Internet et le Kâma-Sûtra sont vos amis. Celles que l’on rencontre le plus souvent sont néanmoins :
– Le missionnaire : intéressante car elle permet douceur et tendresse, les personnages peuvent facilement s’embrasser.
– La levrette : position plus sexuelle avec une pénétration plus profonde.
– la variante du missionnaire mais où le uke a les jambes sur les épaules du seme : la pénétration est souvent plus profonde là aussi et le plaisir plus intense.
– Le uke qui chevauche le seme : intéressante car ce dernier a le contrôle sur le rapport.
Vos personnages peuvent garder la même position tout le long ou changer. Il n’est pas rare d’en utiliser deux-trois. Cela peut être par choix, envie ou parce qu’une position devient inconfortable après un moment. Gardez quand même en tête, qu’ils ne font pas une compétition donc ils ne vont pas changer dix fois pendant l’acte.
L’orgasme
Alors ce n’est pas forcément quelque chose qu’ils peuvent faire, ils ont obligation de !! Plus sérieusement, il existe de nombreuses façons de décrire la sensation de plaisir. Le plus classique va être l’impression de chaleur qui se répand dans le corps, chaleur plus ou moins intense, plus ou moins supportable. La contraction du corps est, logiquement, souvent utilisée. Ca peut-être celle de l’anus qui se resserre, des orteils qui se contractent, des jambes qui enserrent un peu plus l’autre, le dos qui s’arque etc… On va également souvent la décrire comme une vague qui part du bas-ventre et se répand dans tout le corps.
N’oubliez pas bien sûr l’éjaculation. Alors note, le sperme ne part pas à dix kilomètres et il ne s’en échappe pas des tonnes, surtout si les héros ont des rapports réguliers ou viennent juste de faire l’amour… il faut laisser le temps à ces messieurs de refaire leurs réserves.
Viennent ensuite les cris, on va très souvent rencontrer le personnage qui hurle le prénom de son amant. Vous n’êtes pas obliger d’utiliser ce presque cliché, jouir ne rime pas obligatoirement avec crier. On peut avoir un orgasme violent et simplement gémir. A vous de choisir !
Le préservatif.
Bon, bon, bon, alors lui, il y est, il y est pas… en fait, on a tendance à l’oublier parce qu’on le voit toujours comme un tue-l’amour. Maintenant, il y a possibilité de l’insérer et de faire jouer les persos avec. Par ailleurs, en dehors de protéger vos personnages des maladies sexuellement transmissibles, il peut aussi leur permettre d’avoir un certain confort post-câlin. Car oui, le sperme coule de l’orifice dans lequel il a été éjaculé et ce n’est pas forcément très agréable pour votre personnage de repartir en vadrouille, mission ou ce que vous voulez en ayant du sperme dans son caleçon.
Exemple: Fic 4 mariages et 1 enterrement, de Opelleam dans le chapitre 9 ou Ce n’est PAS du porno, de Kumfu.
Oh et quand même, je vous rappelle que dans la VRAIE VIE le port du préservatif est OBLIGATOIRE ! Alors rien ne vous empêche de le rajouter aussi en note d’auteur avant votre texte. Un peu de prévention n’a jamais fait de mal à personne.
RÉALISTE OU NON ?
On en vient là ! Comme dit en préambule, le lemon yaoi est rarement pleinement réaliste. En effet, nos héros sont généralement de véritables DIEUX (et ça mérite les majuscules, si, si) du sexe, orgasme à tous les coups, endurance sans fin et tutti quanti. On leur accorde généralement d’être nase le lendemain et de prendre des cachets anti-douleur !! Trop sympas les auteurs !!
Néanmoins, et soyons réalistes, un lemon où les héros ne prennent pas leurs pieds… ça fait pas forcement rêver. Idem pour les pannes etc… alors entendons-nous, dans un lemon yaoi, les choses se passent bien, le sexe est bon et y’a toujours moyen de réclamer au moins un deuxième round. Maintenant, il est clair que :
– Le sexe ce n’est pas forcément aussi joli, propre que dans les écrits qu’on peut faire. Oui, les draps sont sales après si on n’utilise pas de préservatifs, oui, on a chaud, on peut finir collant de sueur, salive et autre excrétion du genre.
– Une première pénétration sera rarement sans douleur.
– Un anus ne se lubrifie pas tout seul et s’il ne l’est pas, c’est plus douloureux ou moins confortable.
– Le sperme n’a pas un goût d’ananas, vanille ou tout ce que vous voulez. Ca a le goût de sperme et ce n’est pas le meilleur truc au monde!
– L’orgasme ne vous fait pas voir Dieu, ni traverser cinquante galaxies et faire coucou à E.T. avant de redescendre.
Essayez d’être réaliste, c’est aussi permettre plus facilement à vos lecteurs de se plonger dans votre histoire, parce qu’on ne s’arrêtera pas en se disant « ben dis donc… encore ». Dans le genre, la fic « Night in South beach » de l’américaine Kimya est un bon exemple. En dehors du fait qu’il s’agit souvent d’un threesome, les personnages sont capables d’éjaculer jusqu’à cinq ou six fois de suite, et d’être excités en un claquement de doigts. Cette fic est pourtant géniale, mais on se fait quand même la réflexion en la lisant que ce n’est pas possible. Néanmoins, comme dit également en préambule, ça ne nous empêche pas d’être conquises par chaque nouveau chapitre. Etonnamment, c’est un des rares auteurs qui va pourtant vous parler de lavement et rasage des parties intimes !
Et oui, parce qu’il y a tout un tas de petites choses comme ça, de détails bien crûs et pas excitants qui font quand même partie d’une relation sexuelle. Néanmoins, là encore, il faut reconnaître que vous ne le verrez pratiquement jamais dans un lemon. Pourquoi ?? Ca ne fait pas rêver ! Maintenant, pourquoi pas essayer d’en glisser un ou deux pour contrebalancer un peu le côté « magic-sex » du lemon yaoi ? C’est à vous de voir.
ET POUR FINIR LES DIFFÉRENTS STYLES
Pour faire simple et stigmatiser légèrement, disons qu’on peut établir trois catégories de lemon : soft, normal, hard. Petite illustration pour savoir de quoi nous parlons.
– Soft :
Ils s’embrassaient se perdant dans leur baiser, savourant chaque caresse, chaque démonstration de tendresse de l’autre. Sasuke s’offrait littéralement à la douceur dont faisait preuve Naruto, gémissant légèrement quand ce dernier le prépara à sa venue, un peu plus encore quand ils s’unirent. Il se laissa complètement emporter par le tourbillon de sensations et de plaisir qui parcourait son corps.
– Normal :
Naruto prépara son amant, le pénétrant d’un doigt puis d’un autre, dilatant sa chair progressivement avant de les retirer. Tout doucement, il amena son sexe à l’intimité, maintenant prête à le recevoir, et l’y inséra. Ce dernier rencontra une très légère résistance avant de pouvoir glisser dans l’être qui l’accueillit avec un râle de plaisir. Le blond commença à aller et venir, savourant le plaisir qui parcourait son corps.
– Hard :
Naruto prit quand même le temps de préparer son amant à sa venue, s’amusant de le voir se tortiller sous les doigts qui l’ouvraient rapidement.
– Tu aimes ça, hein ?
– Humm.
– Oh oui, tu aimes ça.
Sans plus attendre, il plaça son sexe sur l’anus de Sasuke et le pénétra d’un coup sec et précis qui fit geindre le brun.
– Tu vas bientôt crier mon nom, ricana le blond.
Ses hanches se mirent en mouvement, accélérèrent rapidement jusqu’à pilonner violemment le jeune homme qui pleurait son plaisir sous lui, esclave du plaisir qui parcourait son corps.
Dans le soft, les choses ne sont pas décrites de façon précise, on est presque plus sur l’émotion, le ressenti. Dans le normal, on décrit déjà plus les actions, les différentes étapes sexuelles de la relation. Dans le hard, on se lâche, déjà sur ce que font les personnages, ils vont généralement avoir des relations sexuelles plutôt intenses. Tout ce qui est double pénétration, fist-fucking etc… vous fait directement passer dans le stade du hard. Mais également, le langage. Celui employé aussi bien par l’auteur que par ses personnages va faire aussi une grande différence entre les genres. Dans le hard, le vocabulaire est plus « vulgaire » les termes de baise, de pilonner, pourquoi pas même défoncer pourront être employés. Attention, ça ne veut pas dire qu’on est dans le cliché seme super dominant ! Le uke peut être celui qui réclame à être baisé (exemple de uke dominant : Tentation d’Hagane).
Voilà, à vous maintenant de faire votre sauce avec tout ça. Le dernier conseil que nous pourrions ajouter est que si vous-même en lisant votre texte vous ne ressentez pas grand-chose, pas le moindre petit coup de chaud… c’est sans doute que vous avez raté quelque chose.
Contenu © Hope Tiefenbrunner
Salut,
D’abord, encore merci pour ce guide dont j’avais beaucoup apprécié la lecture à une époque lointaine – une époque où je ne me souciais pas de savoir qui écrivait quoi. :’)
J’aimerai donc ajouter deux remarques, si vous permettez :
– concernant la prostate, ce site https://www.lelo.com/fr/blog/5-questions-plus-posees-massage-de-prostate/ (on pourrait l’accuser de vendre son business, mais vraiment, les articles sont sérieux) ; car même dans ce guide, elle est négligée, et c’est pas très très sympa 🙂 (pour les témoignages, ils sont dans les commentaires de la plupart des articles sur le sujet, je laisse les curieux se renseigner ^^ )
– concernant l’après-sexe, je ne sais pas si c’est plus courant chez les femmes, peut-être la raison pour laquelle vous ne l’abordez pas, mais il y a un petit truc sympa à partager : la fameuse « envie de faire pipi » après le rapport. C’est une réaction réflexe qui permet un nettoyage grossier de l’urètre pour éviter les infections urinaires (proche des fluides en tous genres chez la femme, directement concerné chez l’homme – je ne vous apprends rien !). Évidemment, ce n’est pas chez tout le monde – d’ailleurs, des études sur les infections urinaires chez la femme montrent que celles qui ont ce réflexe y seraient moins sujettes que celles qui ne l’ont pas. Je n’ai pas les chiffres, mais ça me paraît logique. Et évidemment, ça ne protège absolument pas totalement : si vous devez chopper un truc, vous le chopperez… x’) C’est pas très glamour, mais ce serait un détail amusant à lire ^^
Voilà, encore merci pour ce guide que je suis vraiment ravi d’avoir retrouvé ! 🙂
Merci pour ton commentaire. 🙂
Du coup, tu aurais voulu voir mentionner où la question du massage prostatique ? Parce que c’est vrai qu’on n’en a pas parlé plus que ça, si ce n’est la question de « où est située la prostate et comment l’atteindre ? » mais, mise à part cette localisation peu connue de la prostate, généralement il n’y a pas spécialement de soucis en matière de description de massage prostatique, non ?
Et on peut mettre un mot sur l’envie d’uriner post sexe, oui, pourquoi pas ? ^^
De rien !
En fait, c’est surtout dans le premier guide, quand c’est affirmé que « un homme ne pourra pas atteindre la jouissance sans caresse sur son sexe ». Ce n’est pas seulement du domaine de l’exception, même si ça nécessite un apprentissage de son corps et un peu d’entraînement ; certains hommes préfèrent même ne pas stimuler le sexe et la prostate en même temps, car les deux sensations sont vraiment différentes et ne s’accommodent pas toujours ensemble. Peut-être juste une petite formulation pour préciser que ça dépend vraiment de chacun, et qu’il faut apprendre à connaître son corps pour savoir ce qui nous fait du bien ou pas. On peut généraliser et faire des moyennes, mais quand ça sonne un peu trop comme une affirmation, ça me gêne un peu x) Bon, c’est juste une ligne, hein ! Rien de dramatique non plus ! xD
D’acc’. Ca marche. En fait, c’est compliqué depuis le début, cette histoire de fréquence, et c’est clair que ça peut être source de désaccords, parce qu’on a tous notre vision individuelle à ce sujet, mais je l’ai quand même fait apparaître (après avoir sondé vraiment beaucoup de monde et checké beaucoup de sources) parce que ça me paraissait utile de le préciser : au moins pour aider les autrices à situer si ce qu’elles écrivent est quelque chose de très commun/fréquent ou si on part dans une situation plus rare ou qui nécessite certaines conditions, comme tu le fais remarquer, auquel cas il peut être utile de le faire apparaître. Mais pas de soucis, je vais éditer. 🙂